La Vamp – Claude Sylvain

Selon les données disponibles sur la toile mondiale, Claude Sylvain serait née sous le nom de Nelly Gelblum, le 9 mai 1930 et serait décédée le 31 décembre 2005. Le manque de sources corroborant ce fait le rend un peu douteux. À cela, il faut ajouter qu’il n’y a pratiquement aucun autre document biographique sur la jeune femme. Cette rubrique tentera de faire jaillir un peu de lumière sur sa carrière musicale, et cela, malgré le manque d’information chronique.

Plantureuse et volontaire, Claude Sylvain s’est surtout démarquée au cinéma français dans les années 50. Que ce soit dans Du Rififi à Paname ou La grande bagarre de Don Camillo, la vamp ne laissait pas indifférent le public masculin ! Cependant, elle se lasse rapidement des rôles qu’on lui offre, et qui ne mise que sur son physique ; il faut dire que Claude Sylvain, férue de philosophie et de langues anciennes (grec et latin) et ayant étudié à L’école du Louvre, est loin d’être une potiche du genre « Sois belle et tais-toi ».

Elle décide donc de se lancer dans la chanson, ayant auparavant fait un tour de chant réussi dans L’homme à l’imperméable (on peut l’entendre vers la 46e minute). L’ex-vamp fait bientôt la connaissance de Francis Claude, le responsable de la direction artistique du Milord l’Arsouille. Séduit, ce dernier lui monte un répertoire contenant plusieurs chansons, dont celles de son comparse, Léo Ferré, ainsi que Bruant, Carco, Mac Orlan. Claude Sylvain remplacera de fait Michèle Arnaud au cabaret de la rive droite, de même que dans le coeur de Francis Claude, qu’elle épousera plus tard.

En 1960, Sylvain grave sur disque quatre chansons, un EP chez Fontana, dont au moins un morceau sera une composition de Léo Ferré (Quand c’est fini ça recommence) et un autre de Georges Moustaki (Je m’appelle Daisy). Mais ce n’est là qu’une partie seulement de son répertoire car sa chanson fétiche, lorsqu’elle se produisait au Milord l’Arsouille, était Comme un moineau, une goualante de Fréhel. Il existe également une vidéo de Claude Sylvain chantant Le petit mouchoir de Cholet, une composition datant du début de siècle, attribuée à Théodore Botrel.

Malgré un talent indéniable et de charmants attraits, Claude Sylvain n’aura malheureusement pas réussi à se graver une image indélébile dans la mémoire collective. Ces quelques lignes ne rendent pas justice à sa carrière mais espèrent avoir au moins mis au jour cette chanteuse trop peu connue, hélas.

Paroles

Claude Sylvain – Le petit mouchoir de Cholet

Discographie

1960 : Quand c’est fini ça recommence/Nuit d’hiver/Mon soleil mon printemps/Je m’appelle Daisy

Sources

  • SCHLESSER, G. Le Cabaret « rive gauche » : De la Rose rouge au Bateau ivre (1946-1974). Paris : L’Archipel, 2006, p. 266 et 410.

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